Guide du routard de la Ville Numérique ?

Publié le par Emmanuel Cellier

Quand on me parle de « ville numérique », j’éprouve le besoin de me raccrocher à des images. Déformation professionnelle d’urbaniste : j’en cherche la représentation, autrement dit le plan ! Et ce n’est pas si facile. Blay, Michelin ou IGN n’ont pas encore proposé la carte de la ville numérique.

Peut-être que mon bonheur se trouve sur Google Maps ? Mais je n’y trouve que la représentation de la ville actuelle, certes augmentée d’informations photographiques ou documentaires, mais rien de neuf… ce n’est que la ville réelle rendue accessible par l’outil numérique.

Une fois passés les multiples sites Internet de villes communiquant sur leurs qualités « numériques », il est surtout question d’infrastructures, de sites « citoyens », d’e-administration. Mais, toujours pas de plan !

Cette « ville numérique », celle dont on parle pour demain, ne serait-elle qu’un mirage, une illusion de la pensée urbaine ?

 

Une ville virtuelle…

La ville numérique existe dans le monde virtuel. Elle ressemble à un décor de dessin animé des studios Pixar, en moins réussi. Les quelques images que j’ai trouvé lors de mon périple montrent une ville aux traits assez « communs » mais avec quelques particularités : la juxtaposition de monuments, de la nature et de l’urbain ; la quiétude et les tonalités chaudes d’une ville colorée et non pas grise.

C’est en quelque sorte une ville idéalisée, rêvée, organisée selon des plans fantasmatiques. Cette ville virtuelle que l’on trouve dans ‘Second Life’ ou dans ‘Sim City’ nous indique t’elle la direction à suivre ?

 


Quelques exemples

Second Life


- Les villes de Liberta


Sim City


Une ville réelle…

Mais il y a aussi des projets biens réels, dont la communication active alimente le « buzz » sur le réseau mondial. Il faut pour cela aller voir Songdo
Les représentations en 3D ne montrent rien des fonctionnalités de cette ville « technologiquement » augmentée. L’u-City, u comme ubiquity, est l’objet de débats quant au respect de la vie personnelle, ou bien de la capacité de la ville à fonctionner en cas de panne généralisée. Les services promis sont-ils de réels facteurs de bien-être ? Cette ville, tournée sur le monde, ne serait-elle pas plutôt une « v’île », tournée sur elle-même où la première qualité de l’habitant serait d’avoir pu se payer ce havre de technologies ?

Là aussi, est-ce bien le modèle que l’on cherche ? 

 

Et puis, j’ai trouvé une ville à la frontière du virtuel et du réel. Une ville de l’infiniment petit, celle que constituent les chercheurs en cristal photonique du MIT. Je ne suis pas un spécialiste, mais les cristaux photoniques semblent préfigurer les ordinateurs de demain… et si la ville numérique se cachait dans nos ordinateurs ?

Photonic Micropolis

 

A vous de compléter le guide…

 

 

Publié dans Réflexion

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Des infos sur la ville 2.0, ville hybride dans leblogdelaville du 1er avril 2009 : http://leblogdelaville.canalblog.com/<br /> et ceci n'est pas une blague...
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