Un colloque ville numérique, ça parle de quoi ? – partie2

Le numérique et le « vivre ensemble »

La ville qui nous rassemble géographiquement nous rapproche t’elle sociologiquement ? Le but de l’urbaniste est certes de construire une ville où les habitant(e)s se sentent bien, fonctionnellement parlant, mais c’est aussi d’inventer des lieux de liens entre ces habitant(e)s qui rendent les interactions plus dynamiques, efficaces, solidaires, heureuses…

Les outils numériques peuvent-ils nous aider dans cette voie ? La création de relations à la fois virtuelles et tangibles via le web est souvent l’occasion d’élargir ses réseaux, dans le cadre de l’activité professionnelle comme dans celui des loisirs ou des engagements associatifs. N’est-ce là qu’un outil supplémentaire mis à notre disposition, certes très efficace, ou bien cela transforme t’il en profondeur notre relation aux autres ? La proximité nouvelle créée par la possibilité de connectivité permanente est-elle un leurre, un asservissement ou bien une chance d’inter-actions plus soutenues. Quel est son degré d’humanité ?

De l’interface numérique

L’accès aux technologies numériques est devenu un enjeu du quotidien (un exemple : le choix d’une maison ou d’un appartement s’effectue aujourd’hui avec un critère supplémentaire : le débit ADSL). Pourtant, il s’agit d’un univers très codé, marqué par des interfaces techniques d’apparence ou d’abord complexes, et d’outils aux coûts d’acquisition ou de renouvellement assez chers. La diffusion de ces technologies reste ainsi une préoccupation d’ordre politique, tant du point de vue de l’accession matérielle que de celui de l’apprentissage.

Les liens intergénérationnels peuvent certainement se transformer grâce à cette interface numérique mais faut-il encore la rendre plus démocratique, plus intuitive ou naturelle.

La démocratie et la participation citoyenne peuvent aussi se renforcer grâce à l’outil numérique, mais il faut prendre garde à la capacité de tous à y accéder et à l’utiliser.